06 juillet 2020
À la fenêtre la nuit d'été
Tard dans la nuit d'été, la fenêtre de ma chambre s’ouvre sur un monde secret qui n’a pourtant rien d’extraordinaire.
La rue devient-elle étonnante parce que les gens dorment ?
Dans l’ombre, plus personne ne s’inquiète du chat noir qui traverse entre deux lampadaires, il a même toute sa place au moins jusqu’à l’aube laborieuse des superstitieux.
Je vois briller ses yeux depuis le balcon lorsqu’il entend le clic de mon briquet.
Peut-être me croit-il près du ciel comme un oiseau nocturne alors que j’essaie de me rapprocher de la terre pleine de promesses.
© Club, Orage-Lagune-Express et Blog littéraire de Christian Cottet-Emard, ISSN 2266-3959.
Image : je reprends ce dessin de Frédéric Guénot pour illustrer un texte de la série de mes Quatre songeries du ciel ouvert intégrée à la fin de mon recueil à paraître intitulé Aux grands jours. À l'origine, ce dessin avait été choisi pour la publication en feuilleton dans la revue Salmigondis de mon livre Le Grand variable (éditions Éditinter, épuisé).
01:23 Publié dans Estime-toi heureux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : estime-toi heureux, aux grands jours, quatre songeries du ciel ouvert, épilogue, ©club, ©orage lagune express, ©blog littéraire de christian cottet-emard, été, christian cottet-emard, dépôt n°, archive n°, office notarial m, empreinte électronique n°, n°issn 2266-3959, parc rené nicod, oyonnax, ain, rhône-alpes auvergne, haut bugey, france, europe, rue, chat, lampadaire, veille, chambre, insomnie, frédéric guénot, dessin, le grand variable, feuilleton, revue salmigondis
10 décembre 2017
Mon poème du deuxième dimanche de l’Avent
I
L’étoile
Trois rois se troubleront d’une nouvelle étoile mais seront rassurés
Ils s’en iront vers celui qui viendra pour naître habiter le logis des humains puis revenir en gloire à la fin des temps
Une mangeoire sera le Berceau
II
La couronne
D’épicéa et de laurier
Sertie de pommes de pin de houx et de gui
Elle luira dans la nuit de quatre petites flammes
Telle est la seule couronne dont chacun peut rêver
III
La veille
Le cœur du passereau ralentit dans la plus longue nuit
Il attend lui aussi l’avènement du jour
Dehors tout brille si froidement
Mais le balancier de l’horloge est toujours régulier
Le temps existe encore
IV
La crèche
Il fallait au plus grand mystère la plus humble demeure
Même pas une maison à peine une cabane
Un simple abri pour tous les lendemains du monde
Photo : veilleuses à la basilique de Fourvière (photo Christian Cottet-Emard)
05 décembre 2017
Carnet / Veille
Ce soir au crépuscule, on aurait dit que le ciel voulait entrer dans la maison, vite, juste le temps d’une visite fastueuse et silencieuse. La nuit, la clarté des champs enneigés éclaire la moindre ramure de frêne et, sous un ciel bleu indigo, dessine en ligne claire les contours de chaque épicéa sur le flanc de la montagne. Un brusque et léger redoux apporte au parfum de la neige une note fugace d’herbe et de résine aussitôt masquée par l’odeur de la fumée d’une bûche qui s’enflamme plus lentement que les autres. Je referme la fenêtre entrouverte et je veille parce que j’en ai aussi bien l’inquiétude que le loisir.
Photo : hier soir chez moi au crépuscule (photo Christian Cottet-Emard)
01:28 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : carnet, note, journal, veille, neige, nuit, épicéa, frêne, ciel, crépuscule, bleu indigo, blog littéraire de christian cottet-emard, nature, inquiétude, loisir, campagne, temps, hiver, christian cottet-emard