22 décembre 2014
Une autre journée de promenade à Lyon pour les dernières courses de Noël
La fine fleur du temps
Et je dirais même plus !
Dans l'automne joyeux et futile de la grande ville
L'or du soir
Marcher sur l'eau
Fumer un Por Larrañaga sur l'eau
Savoir se mettre au vert
Vous voulez ma photo ?
Bernard m'apostrophe
Moi aussi
Un bon fumet de vraies frites : je vais craquer...
J'ai craqué... Et pour une poutine, en plus.
C'est ça, la poutine... Un amuse-gueule comparé à ce qui s'annonce !
Après la poutine, mieux vaut encore marcher sous les lampions
Marcher la tête en l'air
Penser à réserver à l'opéra
I'm a poor lonesome cow-boy...
02:25 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : lyon, courses de noël, shopping, promenade, lumières, illuminations, flânerie, blog littéraire de christian cottet-emard, nuit, rhône-alpes, france, europe, passerelles, quais, fresque, passerelle couturier, passerelle saint vincent, christian cottet-emard, photographie, photo, bernard pivot, place bellecour, poutine québécoise, frites, ville, chocolat, enseigne, rêverie, marche, contemplation, ambiance, période de noël, grande roue bellecour
24 octobre 2014
Carnet / Du bord du monde
Pas d’été et déjà les premières gelées. La deuxième voiture couchant dehors, j’ai dû gratter le pare-brise ce jeudi matin à 6h30. Heureusement que j’ai eu le séjour à Lisbonne en septembre pour me souvenir du bonheur de se promener du matin au soir, jusqu’à tard dans la nuit, en t-shirt (je devrais écrire en maillot).
Devant chez moi, juste avant la tombée de la nuit
Désormais, malgré quelques journées ensoleillées dans ma campagne jurassienne, me voici en veste polaire jusqu’au mois de juin prochain, y compris pendant un rite annuel dont je me passerais bien : ranger le bois de chauffage. Le camion verse dix stères et il faut empiler tout cela, et pas n’importe comment encore ! L’air doit circuler dans la pyramide pour que le bois ne se gorge pas d’humidité. L’autre jour en me promenant, je suis passé près de maisons où les piles de bois de chauffage étaient assemblées au millimètre. Parfois, les jurassiens empilent en produisant des figures géométriques. Les auteurs de ces raffinements sont-ils des esthètes ou des malheureux harcelés par l’ennui ?
Je ne le saurai jamais car je vis dans un autre monde, un monde où les piles de bois sont biscornues, un monde où un après-midi passé à monter ces piles de bois est un après-midi absurde. « Tu dois être content de voir le travail accompli le soir, une fois que tu as fini ! » m’a dit un jour quelqu’un. C’est ça ! Et pourquoi pas la satisfaction du devoir accompli pendant qu’on y est ?
Finalement, je suis content que ma pile de bois soit moche à chaque fois : rien que pour le plaisir d’emmerder ceux qui me font ce genre de réflexion. Ça tient sans risquer de s’effondrer et ça finira dans la cheminée, point final. Tout le reste est littérature et pas la meilleure ! Dans le Jura, s’il y en a qui se prennent pour des trappeurs du Grand Nord ou qui se la jouent écrivains du Montana, ça les regarde ! Moi, je ne suis que ce que je suis, un type qui écrit ce qui lui passe par la tête et qui se chauffe au bois.
J’habite la campagne mais je ne suis pas un homme de la campagne. J’ai habité en ville mais je ne suis pas un homme des villes. Je suis content de savoir que je peux me replier à la campagne quand je m’aventure en ville et je suis tout aussi content de pouvoir m’échapper en ville quand je suis à la campagne. Je ne suis de nulle part. Je ne suis que de l’endroit où je rêve.
Je suis l’homme des bords, des seuils, des lisières, des berges, des rives, des quais, des fenêtres. Lorsque j’ouvre ma fenêtre le matin sur ma campagne, j’ai vécu l’essentiel de ma journée. Ma place dans le monde est là : au bord. Jamais au milieu du monde, jamais au cœur de l’action, jamais au cœur du sujet.
Je suis arrivé sur Terre comme à l’opéra. Je me suis installé pour assister à la représentation et pour écouter la musique. Cette posture n’a rien de triste ou d’affligeant, c’est juste la place qui m’est destinée. Je comprends que cela soit parfois pénible, décourageant pour mes congénères, que cela les dissuade de me connaître plus. Pour la plupart d’entre eux, le bord, le seuil, la rive, la lisière, c’est la marge, et la marge est inconfortable. Même pour moi, ce n’est pas toujours confortable, mais c’est là que je parviens à me tenir à peu près en équilibre, à peu près à l’abri de tristesses et de chagrins déjà vieux qui essaient de s’accrocher, à peu près à l’abri du dégoût, de la désillusion et de l’amertume.
Le bord du monde, le lieu où il n’existe nulle obligation de réussir, pas même une pile de bois de chauffage ! Le lieu où l’on peut enfin se permettre de n’être rien.
01:37 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : carnet, journal, écriture de soi, note, autobiographie, prairie journal, jura, lisbonne, portugal, france, christian cottet-emard, campagne, ville, bois de chauffage, pile de bois, hiver, été, blog littéraire de christian cottet-emard, vie quotidienne, fenêtre, seuil, lisière, berge, rive, quais, marge, rêve, mélancolie, chagrin, grand nord, montana
02 août 2014
Je me promène à Lyon avec mon appareil photo (2)
Espace temps gare Saint-Paul
Vous en faites une tête...
Il y a du monde en bas ?
Pas vraiment Venise mais pas mal pour remonter la Saône depuis Confluence
Mal de mer ? Solution de rechange
Fenêtres sur lion
Avez-vous vu James ?
L'ange, lui, vous voit
Mais où est donc passée la place Bellecour ?
00:42 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photo, lyon, rhône, région rhône-alpes, france, capitale des gaules, ville, habitat urbain, saint paul, ter, gare, gare saint paul, lion, saint jean, primatiale saint jean, quartier saint jean, quartier saint paul, confluence, quartier confluence, vaporetto, fleuve, saône, quais, navigation, navigation fluviale, blog littéraire de christian cottet-emard, flâner, vélib, christian cottet-emard, bellecour, cavalier, place bellecour, quartier bellecour, appareil photo, balade, balade urbaine, ter mauve, train, chemin de fer, transports en commun