26 juin 2020
La grande traversée
Les poèmes sont des bateaux en papier
Des enfants mais aussi des adultes sérieux les envoient naviguer dans les bassins des parcs municipaux
Comme les caravelles ils connaissent la vaste aventure de toute traversée
L’employé qui nettoie les bassins est mécontent de cette habitude salissante
mais il accroche de sa perche bien d’autres débris que ces éphémères papiers pliés
et cette idée que des adultes sérieux puissent armer ces frêles esquifs finit par lui sourire
sans qu’il prenne le temps de s’expliquer pourquoi
Extrait de mon recueil Estime-toi heureux © éditions Orage-Lagune-Express 2020. Photo Christian Cottet-Emard.
00:49 Publié dans Estime-toi heureux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : © éditions orage lagune express, estime-toi heureux, christian cottet-emard, poème, poésie, blog littéraire de christian cottet-emard, poèmes de preben mhorn, bateaux en papier, parcs municipaux, bassin, fontaine, poisson, parc rené nicod, oyonnax, ain, haut-bugey, rhône-alpe auvergne, france, europe, traversée, aventure, voyage, caravelle, rêve, empreinte électronique n°, office notarial m, archive n°, dépôt, antériorité
23 juin 2020
Quelques images sauvées du temps où ma famille vivait du peigne et de l'ornement de coiffure
Sur ce lien, un petit montage sur l'entreprise familiale de peignes et d'ornements de coiffure réalisé par Marie.
* Note concernant les papiers à en-tête reproduits ici : le nom de l'entreprise familiale était composé d'une partie du nom d'état civil tronqué (Cottet au lieu de Cottet Emard) et, selon sa volonté, du nom de jeune fille de mon arrière-grand-mère Clotilde (Bondet).
23:12 Publié dans Et à part ça ? | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : maison d'enfance, maison, demeure, propriété, carnet, note, journal, écriture de soi, autobiographie, souvenir, passé, enfance, adolescence, prairie journal, colère, rage, insomnie, cauchemar, réveil en sursaut, douleur, néant, tombeau, perte, peigne, ornement de coiffure, matières plastiques, presse à injecter, plasturgie, blog littéraire de christian cottet-emard, entrepôt, démolition, tilleul, christian cottet-emard, entreprise cottet-bondet, oyonnax, boulevard, hantise, chagrin, vision, souffle, envers, enfer, porte, ain, rhône-alpes, haut-bugey, france, vallée des plastiques
12 avril 2019
Carnet / Du voyage nocturne
Je me suis toujours considéré comme quelqu’un qui n’a aucun sens de l’orientation.
Entre dix-sept et trente ans, les années où j’ai été le plus contraint de me déplacer pour des raisons professionnelles, j’en étais même arrivé à la conclusion que je souffrais de débilité spatiale. En réalité, je me perdais partout où j’allais parce que je n’avais pas envie d’y aller !
J’ai commencé à m’en rendre compte lors de mes séjours à Venise, ville où je me repère assez bien parce que je n’ai aucune urgence à le faire lorsque je m’y promène. Mais s’il est une ville dont l’organisation spatiale s’est très rapidement installée dans mon esprit, c’est bien Lisbonne. Pour oublier la neige, j’y flâne ce soir en rêve éveillé puisque j’ai l’impression de ne plus rêver en dormant. Je dors d’un sommeil léger et fatigant déserté par les grands rêves baroques desquels il m’arrivait d’émerger tout ébloui il y a très longtemps.
Ce soir, j’essaie de me conditionner pour une balade en songe à Lisbonne, pourquoi pas dans le grand parc du Principe Real que j’affectionne tout particulièrement ? J’y trouverai bien un banc pour rêvasser au son d’une Gnossienne de Satie (en hommage au grand Aldo Ciccolini tout récemment disparu) extraite de ma discothèque portative, celle que j’ai dans la tête et qui me rend distrait de tout ce qui me fatigue en ce moment d’être français.
Sur le soir, je pourrais descendre direction Restauradores puis remonter vers mon magasin de cigares, juste derrière la statue de Pessoa attablé au très touristique café A Brasileira.
J’aurais d’ailleurs croisé le poète quelques mètres plus bas au milieu des passants car à Lisbonne, il est partout. La dernière ville littéraire d’Europe, j’ai désormais la chance d’y aller quand je veux. Que mon sommeil lent comme un vieil electrico m’y conduise cette nuit !
Photos © Christian Cottet-Emard,
(Extrait de Prairie Journal (carnets 2006 - 2016)
Pour Oyonnax et sa région : disponible à la librairie Mille feuilles d'Oyonnax et à la Maison de la presse de Nantua (Ain)
Un article de Didier Pobel :
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