Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

20 juillet 2014

Carnet / Présent au monde... D’accord, mais en touriste.

En ce moment, je me surprends à aimer prendre le métro lyonnais dans les arrondissements du centre. J’apprécie toujours de retrouver ma campagne, essentiellement ma maison au milieu des frênes, parce que j’ai absolument besoin d’avoir beaucoup de place autour de moi (je suis un animal à territoire) mais le mouvement et la diversité humaine des transports en commun me stressent beaucoup moins qu’avant. L’autre fois, j’ai repris « la Ficelle » (le funiculaire) pour monter à Fourvière.

tram,lisbonne,tramway,vaporetto,métro,lyon,rome,venise,spritz,apéritif,prosecco,aperol,campari,eau gazeuse,voyage,tourisme,touriste,sardaigne,vins de sardaigne,soleil levant,restaurant japonais,domo de jana,comptoir de sardaigne,blog littéraire de christian cottet-emard,littérature,carnet,note,écriture de soi,prairie journal,spleen,christian cottet-emard,lyon,rhône,rhône alpes,ficelle,funiculaire

Dans un eléctrico de Lisbonne

Je crois qu’une façon de tenter de m’évader du puits de spleen où je suis tombé depuis une dizaine de mois serait de remonter dans les tramways de Lisbonne, les vaporettis de Venise et pourquoi pas dans le métro romain pour me laisser bercer en parfait touriste déconnecté de toute actualité mondiale et locale, prêtant une oreille distraite à la musique de langues dont je ne connais que quelques mots, suffisamment peu en tous cas pour avoir la joie de ne rien capter d’autre des conversations du quotidien qu’une vague musique. Être là sans y être, présent au monde mais pas impliqué, telle est pour moi la recette, sinon du bonheur, au moins du bien-être.

tram,lisbonne,tramway,vaporetto,métro,lyon,rome,venise,spritz,apéritif,prosecco,aperol,campari,eau gazeuse,voyage,tourisme,touriste,sardaigne,vins de sardaigne,soleil levant,restaurant japonais,domo de jana,comptoir de sardaigne,blog littéraire de christian cottet-emard,littérature,carnet,note,écriture de soi,prairie journal,spleen,christian cottet-emard,lyon,rhône,rhône alpes,ficelle,funiculaire

La vie vaut d'être vécue... En touriste.

Après le dîner au Soleil levant (excellent restaurant de spécialités japonaises, rue Garibaldi) retour tardif de Lyon vendredi pour la promenade et le shopping. Je m’y approvisionne aussi en vins de Sardaigne que je ne trouve que là-bas, dans un comptoir Sarde du septième arrondissement. J’ai découvert ces vins lors de plusieurs séjours de vacances. Le terrible manque d’ensoleillement de ce premier semestre et cet été pourri me laissent nostalgique de ces voyages lumineux dans la grande île italienne.

Dubaï ? Non merci !

À propos de voyage et de vacances, je reçois une publicité pour un circuit de neuf jours à Dubaï et Abu Dhabi. Malgré le prix avantageux, je ne risque pas d’y mettre les pieds. Comment peut-on avoir envie d’aller faire du tourisme dans des pays où un flic vient vous rappeler à l’ordre si vous serrez d’un peu trop près votre chérie dans la rue ?

tram,lisbonne,tramway,vaporetto,métro,lyon,rome,venise,spritz,apéritif,prosecco,aperol,campari,eau gazeuse,voyage,tourisme,touriste,sardaigne,vins de sardaigne,soleil levant,restaurant japonais,domo de jana,comptoir de sardaigne,blog littéraire de christian cottet-emard,littérature,carnet,note,écriture de soi,prairie journal,spleen,christian cottet-emard,lyon,rhône,rhône alpes,ficelle,funiculaireUn bon Spritz

Envie de boire du Spritz, l’apéritif vénitien (trois volumes de Prosecco, deux volumes d’Aperol et un trait d’eau gazeuse). Tous les ingrédients à la maison, ce qui tombe bien car le moral a vraiment besoin de couleur, d’effervescence de légèreté et d’élégance après ces longues et vulgaires semaines de répugnante hystérie sportive franchouillarde.

10 juillet 2014

Comme les types en imperméables dans les films des années 70

chagrin,poème,littérature,poésie,imperméable,balle dans la nuque,arme à feu,voiture,film policier,années 70,cinéma,christian cottet-emard,blog littéraire de christian cottet-emard,poèmes de preben mhorn,droits réservés,copyright,éditions orage lagune express,lézard,auto-stop,auto-stoppeur

Mon chagrin est monté dans la voiture comme un auto-stoppeur d’habitude je ne prends jamais d’auto-stoppeur mais celui-ci avait l’air inoffensif et dans les ennuis

Il s’est d’abord assis sur la banquette arrière mais je sens bien qu’il préférerait  s’installer à l’avant «laisse-moi donc le volant» me dit-il

Je le vois m’observer dans le rétroviseur et attendre que je lui donne du « Mon chagrin » comme on donne du « Monsieur ou Madame »

Il n’est pourtant pas mon chagrin car en réalité je lui appartiens et c’est pour cela qu’il veut conduire la voiture

Je ne comprends pas grand-chose au fonctionnement de la voiture cela ne m’empêche pas de la piloter mais lui mon chagrin a vite compris comment je fonctionnais pour me conduire

Il pue je me méfie de lui il ruse un jour il s’est transformé en fauteuil soi-disant pour m’être agréable

Certes un fauteuil bancal mais on finit toujours par réussir à s’asseoir à peu près confortablement dans un fauteuil bancal

Je ne suis pas dupe des tours de mon chagrin qui est tenace et malin comme le diable

Je continue de conduire la voiture et je repère des petites routes puis des chemins dans la forêt « où on va ? » s’inquiète-t-il « quelle idée de quitter la nationale ? »

L’idée c’est de rouler vers une clairière noyée de pluie d’immobiliser la voiture de lui dire de descendre se dégourdir un peu les jambes d’arriver derrière lui et de lui flanquer une balle dans la nuque comme le font les types en imperméables dans les films policiers des années 70

 

(Extrait de mon recueil Poèmes de Preben Mhorn) © Éditions Orage-Lagune-Express

07 juillet 2014

Par pluie comme par beau temps

poèmes de preben mhorn,fiction,littérature,note,journal,pluie,beau temps,climat,été,été pourri,saison,dépression,pialat,maurice pialat,cinéma,sous le soleil de satan,palme d'or,cannes,blog littéraire de christian cottet-emard,campagne,jura,tracteur,agriculteur,scientifique,irresponsable,plaisir,vie,anomalie climatique,couvercle,ciel bas,dépression saisonnière,planète terreDans le Jura français où j’habite il fait tellement mauvais qu’il faut allumer même en été si l’on veut prendre le café à l’aube

Un scientifique et un agriculteur me disent chacun dans leur langue et sans jamais s’être rencontrés que je suis un irresponsable de ne pas aimer les étés pourris 

« Le beau temps est une anomalie climatique » m’explique le premier

« Tu préfères peut-être sucer des cailloux comme au désert » m’engueule le second sans prendre la peine d’arrêter le moteur de son tracteur assourdissant et puant

Le pire c’est qu’ils ont tous les deux raisons ils savent de quoi ils parlent

Mais ce qu’ils ne savent pas ou qu’ils ont relégué sur une voie de garage de leur cerveau c’est qu’être irresponsable est l’un des plus rares et des plus brefs plaisirs de la vie

Je pense à la réplique de Pialat en les regardant «Vous ne m’aimez pas je ne vous aime pas non plus»

Pas grave

Nous savons tous que nous ne sommes pas sur la planète Terre pour nous aimer les uns les autres mais juste pour

Nous maintenir en vie le plus longtemps possible et

Par pluie comme par beau temps éviter la dépression

 

Photo : l'été jurassien dans toute sa splendeur vu de chez moi en ce mois de juillet

(Extrait de Poèmes de Preben Mhorn) © Éditions Orage-Lagune-Express