Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

04 mars 2016

Carnet / Du ridicule en poésie

carnet,note,journal,écriture de soi,autobiographie,prairie journal,blog littéraire de christian cottet-emard,poésie,printemps des poètes,slam,sport de combat,télérama,clichés,tics de langage,jubilatoireLes tics de langage et l’abus de clichés sont une caractéristique des très jeunes et des très vieux. Le magazine Télérama n’étant plus très jeune, on ne s’étonnera pas que ses rédacteurs et rédactrices qui, faut-il le rappeler, sont à l’origine de la contagion du ridicule adjectif jubilatoire, nous abreuvent de clichés à la mode. Le dernier s’étale majestueusement cette semaine dans le titre d’un article : « La poésie est un sport de combat » .

Voilà qui est en effet d’une bêtise jubilatoire car malgré qu’on puisse lire tous les jours cette ânerie sur Facebook, je ne sache pas que la poésie soit un sport et encore moins un sport de combat. Mais nous n’allons pas nous mettre dans tous nos états à cause du retour en grâce du collier de perle au sein de la rédaction de ce qui n’est quand même, ne l’oublions pas, qu’un programme télé.

L’ennui, c’est que chaque fois que la presse fait mine de s’intéresser à la poésie, elle la mitraille de clichés. Or, l’un des grands soucis de la poésie consiste en la traque du cliché (sauf si le poète l’emploie à dessein). Une fois de plus, on croit dépoussiérer alors qu’on ne fait que brasser la poussière en remplaçant un cliché vieillot (par exemple « la poésie est un jardin secret ») par un cliché branchouille (« la poésie est un sport de combat »). L’année dernière, à l’occasion de l’ineffable Printemps des poètes, j’avais entendu parler de brigades d’interventions poétiques et même de commandos du poème ! Sport, brigade, commando, combat, on renifle bien l’air du temps dans ce printemps des poètes qui ne sent pas la rose malgré son nom fleuri.

Personnellement, je n’aime pas beaucoup être qualifié de poète même si j’ai publié quelques recueils. Jean Tardieu m’avait confié qu’il n’aimait guère ce mot à la sonorité désagréable. Comment se sentir à l’aise lorsqu’on est désigné par un mot dont on ne goûte ni la musique ni le sens perverti depuis si longtemps, lorsqu’on est sans cesse réduit à l’image d’un rimailleur pour jeux floraux ou d’un faiseur de performances ?

Je me reconnais si difficilement dans ces postures peu flatteuses que je regrette d’avoir parfois participé à des lectures publiques et autres animations en librairies et en médiathèques, en particulier ces deux dernières années où j’étais assurément sous l’influence d’un maléfice pour avoir consenti à me ridiculiser de la sorte. Encore heureux que je me sois arrêté avant de toucher le fond du pathétique et du grotesque : le slam !

Photo CC-E

 

13 février 2016

Liberté à perpétuité

recueil,estime-toi heureux,éditions orage-lagune-express ©,droits réservés,littérature,poésie,blog littéraire de christian cottet-emard,liberté,revolver,sens des mots,cigare libertad,cigare honduras,christian cottet-emard,électricité,courant,panne électrique

Liberté quand on m’écrit ton nom je sors mon revolver rétorquerais-tu bien à ceux qui font commerce de ce mot

Va leur expliquer la signification de Liberté à la moindre panne d’électricité

Libertad est-il écrit sur la bague de cet excellent cigare echo en Honduras totalmente a mano

Mais notre cœur bat pour la liberté s’écrient les plus poètes à leurs heures

Et pourtant leur cœur a commencé de battre sans qu’ils s’en aperçoivent et s’arrêtera sans leur demander leur avis ô Liberté

Et si cette idée révolte les plus intelligents certains se croiront libres en se tirant une balle de ce revolver que tu as envie de sortir chaque fois qu’on te chante le refrain de la liberté

Mais ils n’auront pas été plus libres pour autant en s’étant tiré une balle dans la tête

À peine auront-ils été le jouet d’une chimie d’une colère captive comme une lave de leur nostalgie de liberté

Et si leur mort vécue par eux comme leur seul geste de liberté n’était même pas leur mort ?

Et que ce qu’ils croyaient être leur mort débouche sur autre chose sur un nouveau cœur qui démarre tout seul ?

Et qu’à nouveau grince à leurs oreilles comme un mauvais violon pour les siècles des siècles Liberté Liberté chérie !

 

© Éd. Orage-Lagune-Express 2015

 

13 janvier 2016

Petit rappel à propos du fonctionnement de ce blog

blog,christian cottet-emard,internet,toiles,web,blog littéraire de christian cottet-emard,us et coutumes,usages,règles,service de presse,musique,poésie,littérature,livres,disques,information,communiqués,annonces,musique ancienne,musique baroque,musique classique,musique romantique,musique contemporaine,variété,chanson,rock,fantasy,thriller,polar,oulipo,sport,pamphlet,science fiction,littérature générale,descente en flammes,critique,mauvaise foi,mauvaise humeur,sextant,lunette astronomique,navigationCe blog est une initiative privée sans liens associatifs ou professionnels. Je ne suis engagé dans aucun groupement ou association de bienfaisance ou d’intérêt public. Je ne suis encarté à aucun parti politique et n’ai de sympathie ou d’accointances particulières avec aucun d’entre eux.

Annonces et communiqués

J’accueille l’information extérieure, l’examine, la vérifie et en établis une hiérarchie mais je n’ai pas de comptes à rendre si je ne publie pas les textes et communiqués qui me sont envoyés.

Services de presse

En ce qui concerne les ouvrages (livres, disques et autres supports) que je continue de recevoir en service de presse, j’applique la règle habituelle : pas d’obligation de recension et encore moins de promotion.

Au passage, je précise qu’il est inutile de m’envoyer des polars, de la science fiction, des thrillers, de la fantasy, de la littérature oulipienne et de la littérature sportive (à l’exception des analyses critiques et des pamphlets contre le sport). Je reçois volontiers la littérature étrangère mais bien sûr en traduction française ou à la rigueur en édition bilingue car je n’ai malheureusement pas la capacité de parler et de lire une autre langue que la mienne.

En musique, inutile de m’envoyer autre chose que du classique (périodes ancienne, baroque, classique, romantique et contemporaine). Pas de chanson, pas de variété et encore moins de rock ou apparenté. Si malgré tout je reçois ces dernières productions non demandées, je les vendrai sans états d'âme. Quant au rap, slam et autres, ce sera directement la poubelle (message à l'officine qui persiste je ne sais pourquoi à m'adresser ces sous-produits). 

Il peut m’arriver de répondre favorablement à une proposition de service de presse parce qu’elle aura plus qu’une autre éveillé mon intérêt mais cela n’implique aucune obligation supplémentaire de ma part. Dans ce cas, je peux éventuellement me limiter à un simple signalement, en particulier si l’ouvrage reçu n’a pas suscité (en toute subjectivité) mon adhésion ou mon enthousiasme.

Je me réserve le droit de dire le plus grand mal d’un ouvrage reçu en service de presse même si c’est moi qui ai sollicité l’envoi, cet exercice hygiénique restant toutefois exceptionnel car j’ai presque toujours mieux à faire.