Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

17 février 2021

La sensation de la couleur vert d'eau

IMG_0211.JPG

La sensation de la couleur vert d’eau revient certaines nuits très douces en février

quand la terre porte déjà de jeunes pousses encore enfouies ou à peine sorties car viendront d’autres neiges d’autres gelées

Mais la splendeur végétale se signale au poète lassé de l’élégie et à l’enfant las du sommeil par cet insaisissable parfum

Tu as retrouvé la sensation de la couleur vert d’eau dans des tableaux d’herbe et de rivières à l’exposition Kandinsky Chagall Malevitch et l’âme russe vue à Vérone en novembre 2004

Cette nuit au seuil de la maison la sensation de la couleur vert d’eau t’arrive doucement des tilleuls

Tu la respires et tu t’endors bien dans ce demi-songe végétal

La sensation de la couleur vert d’eau est une soif non pas fiévreuse mais sereine toute prête à être rassasiée

 

promesse d’un vaste et tendre paysage qui entre en toi et te fait sien

 

Extrait de La vie au bord, deuxième partie de mon recueil Poèmes du bois de chauffage, éditions germes de barbarie.

Photo M-CC.

 

15 février 2021

Poésie rétive

carnet,note,journal,prairie journal,éditions orage lagune express,christian cottet-emard,blog littéraire de christian cottet-emard,poésie,poème,littérature,vitrine,reflet

Je ne sais plus qui a dit : « la seule volonté d'écrire un poème tue le poème » . C'est pour cela que je reviens toujours à la poésie. La poésie est rétive. Vous ne la conduisez pas, elle vous conduit. Elle résiste à toute volonté, à tout projet, à toute stratégie, à tout commerce, à tout succès, à tout échec. Avoir écrit un poème (non pas parce que vous en avez décidé ainsi mais parce qu'il en a été ainsi) avec le sentiment de s'être approché de ce que vous vouliez dire, est une merveilleuse aventure, une des dernières possibles. Peu importe qu'il ne soit pas reconnu comme poésie par quelqu'un d'autre. Que le poème soit estimé, méprisé ou dédaigné, que quelqu'un aime ou n'aime pas votre poème n'a aucune importance. Une époque le jugera mauvais, une autre bon. Qu'importe, vous ne serez plus là pour vous préoccuper de ce qu'est devenu votre poème, de sa fortune ou de son infortune. Il aura roulé comme un caillou dans la rivière et fera de toute façon désormais partie de ce que l'absurde et grand mécano de l'univers aura construit.

 

Photo © Christian Cottet-Emard

Extrait de mon livre Prairie journal (carnets), éditions Orage-Lagune-Express.

 

 

12 février 2021

Dans la presse

Impuissance de l'État, justice défaillante : quand la mobilisation citoyenne finit par payer.