Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

23 janvier 2022

Carnet / De l’honneur de déplaire

carnet,note,journal,humeur,chronique,christian cottet-emard,facebook,réseau social,poète,poésie,déplaire,honneur,blog littéraire de christian cottet-emard,auteur,littérature,politique,contestation,protestation,passe de la honte,discrimination,injustice,société,lecture publique,réunion,masque,palabre,bavardage,fausse parole,liberté,enfance,jeunesse,lorenzo lippi,femme au masque,peinture

Voir ces poètes avec leur masque sur la tronche continuer de lire leurs œuvres en public comme si de rien n’était après avoir dûment présenté leur passe de la honte à l’entrée me laisse perplexe. Sans doute abordent-ils d’une manière ou d’une autre l’un des grands thèmes de la poésie, la liberté...
 
Je ne sais plus qui a dit tout poème est un poème d’amour (mais tout poème n’est-il pas aussi un poème de liberté ?), cette liberté dont beaucoup de poètes s’inquiètent à juste titre lorsqu’en sont privés les peuples des contrées lointaines mais qu’ils ne semblent pas voir fondre comme neige au soleil à leur porte, chez eux, dans leur propre pays.
 
Je peux encore comprendre ceux qui sont payés car jamais il ne me viendrait à l’idée de reprocher à quelqu’un de gagner sa croûte comme il peut mais les autres, les bénévoles, j’avoue, j’ai du mal.
 
Sur le réseau social que je fréquente et où j’interviens, j’ai beaucoup de poètes dans ma liste de contact. La plupart d’entre eux sont muets sur le passe de la honte et sur toutes les mesures non plus sanitaires mais désormais exclusivement politiques dont le pouvoir en place accable les citoyens et pire encore les plus jeunes à qui ce gouvernement vole leur enfance et leur jeunesse.
 
Parmi les nombreux poètes de mon réseau, je n’en connais que deux qui protestent au grand jour et avec véhémence sur leurs pages Facebook, un qui s’exprime à demi-mot et quatre ou cinq qui interviennent dans les commentaires. Les plus silencieux sont ceux qui sont fortement liés à des groupements plus ou moins idéologiques, à de petits éditeurs, ou impliqués dans des maisons d’édition d’envergure ; eh oui, les (petites) affaires continuent, il faut veiller à ne pas trop déplaire.
 
Est-il donc si terrible que cela de déplaire ? Je croyais qu’en certaines circonstances graves, déplaire était un peu le métier des poètes et aussi leur force car à part quelques-uns d’entre eux qui sont de petits rentiers de situations gérant au plus juste le livret d’épargne d’une carrière durant laquelle ils se servent plus de la poésie qu’ils ne la servent, la plupart n’ont rien à perdre. Les poètes sont les sous-prolétaires de la littérature et comme tous les sous-prolétaires, que peuvent-ils gagner à se taire ?
 
Tableau / La femme au masque, Lorenzo Lippi (1606-1665)
 

13 juin 2021

« Le colocataire » d'après l'œuvre de Jean-Jacques Nuel « Une saison avec Dieu » au théâtre de Cluny

le colocataire,philippe borrini,comédien,acteur,annabelle rogelet,violoncelle,guitare,chant,théâtre de cluny,site clunisien,littérature,théâtre,récit,une saison avec dieu,jean-jacques nuel,auteur,éditions le pont du change,blog littéraire de christian cottet-emard

Mardi 15 juin, à 20 heures 30, sera représentée pour la première fois au théâtre de Cluny LE COLOCATAIRE, l'adaptation par Philippe Borrini du récit de Jean-Jacques Nuel Une saison avec Dieu.
Le livre sera disponible dans le hall du théâtre avant et après la représentation.

Distribution : Philippe Borrini et Annabelle Rogelet, violoncelle, guitare et chant.

Mon article à propos de Une saison avec Dieu de Jean-Jacques Nuel.

 

 

11 février 2021

Les plus mal chaussés

chaussures,ateliers d'écriture,coach,édition,roman,auteur,conseil,blog littéraire de christian cottet-emard,billet,humeur,christian cottet-emard

Je comprends que des auteurs puissent tenter de gagner un peu d’argent en animant des ateliers d’écriture ou en communiquant leur expérience littéraire ou éditoriale ainsi que la mode en a été lancée dans les années 80 du siècle dernier. En revanche, les motivations de leur étrange public m’échappent un peu, surtout ce besoin de se trouver des maîtres, des professeurs. La meilleure et à mon avis la seule formation valable pour apprendre à écrire est la lecture.

En lisant la presse et en écumant les réseaux sociaux, je suis impressionné par la quantité d’offres de services émanant d’auteurs qui se prétendent « coachs en écriture ou en édition » (le mot qu’ils emploient augure mal de la suite). Examiner leurs différents profils laisse à penser que l’enseignement qu’ils dispensent ne fonctionne pas pour eux-mêmes, surtout ceux qui vous expliquent « comment écrire un roman » et, pendant qu’on y est « comment le publier » !

Cela me fait penser à tous ces « thérapeutes » eux-mêmes perclus de problèmes (allusion à quelques personnes que j’ai connues) et qui exercent dans des spécialités qui laissent rêveur.

Je sais bien que les cordonniers sont les plus mal chaussés, mais tout de même...