21 septembre 2010
Véronique Rougier, Olivier Leguay (orgue) et Florence Grasset (chant) très applaudis au concert des Journées du patrimoine
Rendez-vous désormais plébiscité par le public, les journées du patrimoine ont trouvé dimanche leur conclusion en musique grâce aux efforts conjoints de l’association Histoire, monuments et sites du Haut-Bugey, des Amis de l’orgue de Nantua, de la paroisse Saint Michel de Nantua et du Conservatoire à rayonnement départemental d’Oyonnax.
Véronique Rougier, Olivier Leguay, organistes, et la chanteuse Florence Grasset étaient réunis à la tribune de l’orgue de l’abbatiale Saint Michel de Nantua pour offrir aux nombreux mélomanes invités à visiter l’instrument l’avant-dernier concert d’une riche saison 2010. L’interprétation d’œuvres de quatre compositeurs, Henry Purcell, Richard Wagner, Franz Liszt et Jean-François Dandrieu témoignait de la variété des répertoires que peut mettre en valeur l’orgue construit en 1845 par Nicolas-Antoine Lété.
On dit souvent que l’orgue est un témoin de son époque, en particulier l’instrument de Nantua qui restitue si bien la voix du romantisme portée dimanche par la transcription d’Olivier Leguay de deux pièces pour piano de Franz Liszt, « En rêve » et « Nuages gris » . L’interprétation d’Olivier Leguay a aussi révélé l’étonnante modernité de Liszt. Autre transcription jouée par Olivier Leguay et signée en son temps par Franz Liszt, celle de la Marche solennelle vers le Saint Graal extraite de l’opéra Parsifal de Richard Wagner suggérait dans son irrésistible progression les liens complexes et profonds entre les œuvres de ces deux compositeurs.
On affirme parfois de manière peut-être péremptoire que l’orgue de Nantua ne sonne pas au mieux dans les répertoires baroque et classique. Cette affirmation vole en éclats après avoir écouté Véronique Rougier, titulaire de cet instrument, tirer le meilleur parti des très expressives sonorités classiques françaises de l’orgue en jouant les pièces de Jean-François Dandrieu qui terminaient la partie instrumentale d’un concert réservant une place de choix au chant.
Florence Grasset, soprano, gagne à chacun de ses concerts un public de plus en plus fervent. Il est très émouvant, pour qui a eu la chance de la suivre depuis le début, d’écouter sa voix limpide gagner sans cesse en maturité, notamment dans les cinq pièces d’Henry Purcell, accompagnées à l’orgue par Olivier Leguay, parmi lesquelles le public a reconnu l’air le plus célèbre, Music for a while.
Deux extraits du concert :
http://www.youtube.com/watch?v=0SD3fpoCSYs
http://www.youtube.com/watch?v=qrGpHSdeZUU
Prochains concerts à Nantua :
- Dimanche 26 septembre 2010 à 17h en l’abbatiale Saint Michel : chœur et orchestre du Conservatoire d’Oyonnax. Entrée : 10 €, gratuit pour les moins de dix ans. Au programme, Vivaldi, Haydn, Purcell. Direction, Dominique Salomez, Michel Hardouin.
- Samedi 4 décembre à 15h en l’abbatiale Saint Michel (entrée libre): concert d’orgue sur les thèmes de l’Avent par Véronique Rougier, Olivier Leguay et les élèves de la classe d’orgue du Conservatoire d’Oyonnax.
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14 septembre 2010
Journées du patrimoine : Olivier Leguay, Véronique Rougier (orgue) et Florence Grasset (chant) dimanche à Nantua (Ain)
Communiqué
Dimanche 19 septembre 2010 à 17h en l’abbatiale St Michel de Nantua, à l’occasion des Journées du Patrimoine 2010, l’Association des Amis de l’Orgue de Nantua et l’Association Histoire, Monuments et Sites du Haut-Bugey proposent un concert Orgue et Chant suivi de la visite de l’orgue. L’entrée est libre pour ces deux manifestations.
Les artistes invités sont Florence Grasset, soprano, Olivier Leguay et Véronique Rougier, organistes. Florence Grasset, élève de cycle préprofessionnel dans la classe de chant de Dominique Bonnetain au Conservatoire à Rayonnement Départemental d’Oyonnax interprétera des œuvres de Henry Purcell. Elle sera accompagnée par Olivier Leguay, organiste et claveciniste, professeur aux conservatoires d’Oyonnax et Lons-le-Saunier. Olivier Leguay interprétera également des œuvres de Wagner et Liszt sur l’orgue construit en 1845 par Nicolas-Antoine Lété et classé monument historique.
Les sonorités classiques françaises de l’orgue seront mises en valeur par des œuvres de Dandrieu jouées par Véronique Rougier, organiste titulaire de l’orgue et professeur d’orgue au CRD d’Oyonnax.
Le concert se poursuivra par la traditionnelle visite de cet orgue remarquable, bénéficiant de l’acoustique exceptionnelle de l’abbatiale St Michel, site clunisien.
Ce concert sera la dernière manifestation musicale consacrée à la commémoration du 1100ème anniversaire de la fondation de Cluny. Venez nombreux !
Photo 1 : l'organiste Olivier Leguay et la chanteuse Florence Grasset. (Archives).
Photo 2 : l'organiste Véronique Rougier, titulaire de l'orgue de Nantua. (Archives).
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10 septembre 2010
Annie Ernaux. Les Années
Peu concerné par la rentrée littéraire et sa petite foire d’empoigne, je lis en ce moment en édition de poche (Folio) Les Années d’Annie Ernaux, chronique de l’après-guerre à nos jours où apparaît en filigrane le chemin parcouru par l’auteur de La Place, son livre le plus connu (Prix Renaudot).
J’étais rédacteur dans le quotidien local lorsque la tournée de promotion de La Place conduisit Annie Ernaux à Oyonnax dans les années 80. Peu férus de littérature, mes anciens chefs m’abandonnaient volontiers les entretiens, rencontres, signatures et conférences de presse avec les écrivains qui échouaient on ne sait trop comment dans cette bourgade.
Je me préparais donc à l’habituelle séance de photos après avoir lu La Place qui ne m’avait guère enthousiasmé avec cette « écriture plate » dont on nous rebat périodiquement les oreilles. De fait, j’avais trouvé ce livre bien plat.
Dans le même temps, nous avions renforcé l’équipe de pigistes, disons plutôt de correspondants locaux, pour cause de concurrence avec une autre feuille. Les correspondants locaux ne sont pas à la noce dans les quotidiens. C’est à eux qu’on refile les assemblées générales où l’on déblatère pendant des heures pour décider du tarif d’affranchissement des convocations pour l’an prochain.
Parmi les nouveaux correspondants, une jeune femme déclara qu’elle s’intéressait aux livres. Dans un bel élan de générosité qui n’était en réalité que l’expression de mon faible intérêt pour La Place et son auteur, je confiai donc à la nouvelle pigiste le soin de couvrir la rencontre avec Annie Ernaux. Sur ce, je partis quelques jours en congé.
À mon retour, je trouvai sur mon bureau une lettre furibarde signée par quelques enseignants d’Oyonnax. La nouvelle pigiste avait bâclé son article, et tout ce beau monde croyait que j’en étais l’auteur, ce qui me désola d’autant plus qu’elle avait émaillé sa prose peu flatteuse de quelques jolies fautes d’orthographe ! Je me consolai en pensant que des personnes prenant la peine d’envoyer une pétition pour défendre un livre et un écrivain ne pouvaient pas être tout à fait mauvaises.
Quant à Annie Ernaux, si j’en juge par ce deuxième livre que je lis, elle écrit toujours aussi « plat » , même si je remonte sans déplaisir le cours de ses Années qui sont aussi, à un peu plus d’une décennie près, les miennes.
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