11 mars 2014
Au printemps, j'entends pousser les fleurs
Au printemps, j'entends pousser les fleurs et ça m'empêche d'agir. Attente et désir aboutissent à l'offrande des haies. Le long du pré courbe l'échine. Inquiétude, séduction. Visite du vent qui se souvient des mers. D'autre issue que nommer quand tout se répète ? L'herbe et la pierre suffisent dans le jour qui s'arrondit car mon temps ne souffre que regard.
(Variante récente d'un texte extrait d'un de mes premiers livres, l'Inventaire des fétiches, © éditions Orage-lagune-Express, 1988).
08:45 Publié dans L'INVENTAIRE des fétiches | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fleur, printemps, crocus, l'inventaire des fétiches, éditions orage-lagune-express, christian cottet-emard, marge, marginalité, campagne, pré, contemplation, inquiétude, attente, désir, séduction, retrait du monde, entendre pousser les fleurs, blog littéraire de christian cottet-emard, poésie, littérature, photo de crocus, offrande, haie, promenade, rêverie, songe-creux, paresse, fatigue, lassitude, mélancolie, fatalisme, fatum, destin
08 mars 2014
Hystérie collective
Le printemps des poètes, la Fureur de lire, la Ruée vers l’art, la Fête de la musique, les Nuits blanches, la Folle journée de Nantes, etc... Cette hystérie, ces usines à gaz, c’est comme l’enfer, pavé de bonnes intentions, mais à côté de la plaque, juste bon à ce que quelques journaleux se pendent au lustre en se gobergeant du ridicule adjectif « jubilatoire ! » . Des grandes messes destinées à enfumer à « encenser » .
La culture, c’est juste un autre tempo, un autre rythme, une approche lente et individuelle (qui n’exclut pas le partage bien sûr), une pratique au quotidien, une manière de vivre, de prendre le temps de réfléchir loin des effets de meute. On n'est pas au stade, bon sang !
15:02 Publié dans NOUVELLES DU FRONT | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : hystérie, hystérie collective, meute, printemps des poètes, blog littéraire de christian cottet-emard, stade, folie, encenser, célébration, commémoration, poil à gratter, ruée vers l'art, nuits blanches, folle journée, fête de la musique, moutons de panurge, troupeau, collectif, consensus, politiquement correct, nouveau conformisme, esprit de contradiction, esprit critique, libre arbitre, réfléchir, réflexion, distance, hauteur, prendre de la hauteur
07 mars 2014
La société de la fatigue, essai du philosophe Byung-Chul Han, éditions Circé
Une note de lecture très pertinente sur un problème de société majeur signée Dominique Mathieu-Nazaire dans Télérama :
http://www.telerama.fr/livres/la-societe-de-la-fatigue,10...
Ici, le site des éditions Circé.
(Notre société,) « qui génère burn-out ou dépressions, se consume d'elle-même. Nous nous croyons " libres " de travailler... jusqu'à l'épuisement. Par plaisir de se réaliser soi-même, se dit-on. Pour plus de rentabilité économique, en réalité. » , écrit Dominique Mathieu-Nazaire en citant l'auteur de La Société de la fatigue :
« L'excès d'accroissement des performances mène à un infarctus de l'âme » .
À associer avec cet autre constat noté par Christine Duminy-Sauzeau :
« Pour le président national de la FCPE, principal syndicat de parents d'élèves, la société et l'école mettent aujourd'hui trop de pression sur les enfants et cela dès la maternelle. C'est l'interdiction de l'échec, l'interdiction de se tromper, qui fabriquent l'école de l'exclusion. Par conséquent, la décompression se fait sans limite et parfois même jusqu'à la mort. »
09:09 Publié dans NOUVELLES DU FRONT | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : philosophe, société, fléau de société, problème, télérama, la société de la fatigue, byung-chul han, éditions circé, burn-out, dépression, performance, travail, épuisement, infarctus de l'âme, blog littéraire de christian cottet-emard, fcpe, président de la fcpe, fédération parents d'élèves, dominique mathieu-nazaire, journaliste, essai, christine duminy-sauzeau, christian cottet-emard, nouvelles du front, contestation, révolte, lutte sociale