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12 octobre 2016

Carnet photo / D'un monde à l'autre !

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Après les balades nocturnes à Lisbonne

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et quelques griffes,

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retour laborieux

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chez moi, à la réalité jurassienne.

 

10 mai 2015

Dans la nature indifférente

Pendant que l’agriculteur sillonne les champs au loin avec son tracteur tu tonds tes trois mille mètres carrés autour de la maison et tu te demandes si cela peut bien avoir un sens pour la nature

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Lui et toi rudoyez un peu la nature quoique les fleurs et le foin repoussent mieux s’ils sont fauchés

Ni lui ni toi n’êtes à genoux devant la nature même si vous aimez la contempler de temps en temps pour vous raconter des histoires (surtout toi)

D’ailleurs la nature n’a pas plus d’affection particulière pour vous que pour qui que ce soit et elle ne se raconte jamais d’histoires

Elle est comme une femme qui n’aime pas être aimée de manière trop sentimentale et puis comment pourrait-elle être aimée par cette partie d’elle-même que vous êtes l’agriculteur et toi ?

Pousser la tondeuse pendant des heures ne t’amuse pas mais cela te permet de penser à tes livres en cours d’écriture et à leurs improbables ou mystérieux destinataires

À cette vie plus écrite que vécue depuis la prairie et les vallons où tu essayes de te tenir le plus possible à distance du monde illisible et de ses principaux chagrins

Rien que de très artificiel et d’assez peu écologique en somme te dis-tu en versant de l’essence dans ta tondeuse et en gardant toujours un œil sur ce qui pourrait surgir d’un buisson d’une haie des confins du cosmos ou d’une simple flaque d’eau

 

© Ed. Orage-Lagune-Express, 2015

07 juillet 2014

Par pluie comme par beau temps

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Un scientifique et un agriculteur me disent chacun dans leur langue et sans jamais s’être rencontrés que je suis un irresponsable de ne pas aimer les étés pourris 

« Le beau temps est une anomalie climatique » m’explique le premier

« Tu préfères peut-être sucer des cailloux comme au désert » m’engueule le second sans prendre la peine d’arrêter le moteur de son tracteur assourdissant et puant

Le pire c’est qu’ils ont tous les deux raisons ils savent de quoi ils parlent

Mais ce qu’ils ne savent pas ou qu’ils ont relégué sur une voie de garage de leur cerveau c’est qu’être irresponsable est l’un des plus rares et des plus brefs plaisirs de la vie

Je pense à la réplique de Pialat en les regardant «Vous ne m’aimez pas je ne vous aime pas non plus»

Pas grave

Nous savons tous que nous ne sommes pas sur la planète Terre pour nous aimer les uns les autres mais juste pour

Nous maintenir en vie le plus longtemps possible et

Par pluie comme par beau temps éviter la dépression

 

Photo : l'été jurassien dans toute sa splendeur vu de chez moi en ce mois de juillet

(Extrait de Poèmes de Preben Mhorn) © Éditions Orage-Lagune-Express