20 janvier 2019
Carnet / Un conseil de Ian Fleming et une promenade au lac Genin gelé
En ce moment, je travaille beaucoup plus vite que d’habitude sur un chantier de deux romans dont l’un me pose des problèmes techniques. Par chance, cette accélération survient en cette période de l’année moins propice à la vie à l’extérieur. Alors j’avance parce que je suis moins distrait par le monde. Le roman me procure cependant moins de satisfaction que le récit, la nouvelle et les genres aujourd’hui apparentés à la poésie. La narration romanesque relève un peu du bricolage, du bidouillage disait Raymond Carver, ce qui me paraît parfois assez vain mais il n’en demeure pas moins que j’éprouve un réel plaisir à m’immerger dans un monde et des personnages que je crée de toutes pièces. L’un des problèmes techniques que j’évoquais à l’instant est l’exactitude et il se trouve qu’en feuilletant un de mes anciens carnets, je suis tombé sur cette citation de Ian Fleming que j’avais recopiée : « Ne laissez jamais trop d’exactitude s’interposer entre vous et une bonne histoire. »
Après ce sage conseil, quelques images de ma promenade au lac Genin gelé hier samedi :
Photos (je dirais plutôt images) © Christian Cottet-Emard
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27 février 2018
Sixième poème du bois de chauffage
Dans les grandes lignes de la vie j’ai mieux réussi à ne pas faire ce que je ne voulais pas qu’à faire ce que je voulais
Oh bien sûr il me faut ranger le bois et parfois le scier mais cela n’entre pas dans les grandes lignes on ne peut pas échapper à tout
Un après-midi de tronçonneuse peut-il être recyclé dans un poème ? Je connais des romanciers américains qui en font trois cents pages et beaucoup d’argent
Je devrais m’en inspirer et partir signer de tels livres en jeans et chemise à carreaux dans les salons où l’on trouverait ça tellement authentique un auteur local qui débite du bois de chauffage
© Éditions Orage-Lagune-Express, 2018
00:40 Publié dans Estime-toi heureux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poèmes du bois de chauffage, christian cottet-emard, éditions orage-lagune-express, droits réservés, blog littéraire de christian cottet-emard, textes apparentés poésie, carnet poétique, terre, neige, froid, campagne, jura, haut-jura, tronçonneuse, argent, jeans, chemise à carreaux, romanciers américains, littérature
26 février 2018
Seizième poème du bois de chauffage
Aujourd’hui mon regard ne peut s’élever de la terre quitter le ras des pâquerettes mais je ne vois pas de pâquerettes juste un crocus au milieu d’une vieille plaque de neige
J’ai lu que les crocus et les perce-neige avaient un petit système de chauffage qui leur permettait de faire fondre la neige autour d’eux afin de pouvoir pousser comme il faut
Quand je pense à tout le bois dont j’ai besoin pour me chauffer et à tous les efforts que je dois déployer jusqu’à ce qu’il arrive dans la cheminée je me sens complexé vis-à-vis des crocus et des perce-neige avec leurs minuscules chauffages individuels
Du coup je pense à la fin du monde à cause de tout ce bois coupé alors que les crocus et les perce-neige n’ont probablement que faire d’une telle idée
© Éditions Orage-Lagune-Express, 2018
Photo CC-E
02:49 Publié dans Estime-toi heureux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : crocus, perce-neige, chauffage, poèmes du bois de chauffage, christian cottet-emard, éditions orage-lagune-express, droits réservés, blog littéraire de christian cottet-emard, textes apparentés poésie, carnet poétique, terre, neige, froid, pâquerette, campagne, jura, haut-jura