Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

11 octobre 2014

Carnet / Des menus plaisirs et de l’insomnie tranquille

Après quelques achats futiles mais bien agréables dans la journée, dîner au lac Genin. La même ambiance apaisante et chaleureuse depuis plus de quarante ans que je fréquente cette auberge en pleine forêt.

Lac invisible sous le brouillard. Un petit havane en sortant sous les grands épicéas dont l’enseigne de l’auberge éclaire les perles de pluie. Un Por Larrañaga plus conséquent et plus corsé accompagné d’un vieux Calvados une fois rentré à la maison.

carnet,note,journal,écriture de soi,autobiographie,prairie journal,insomnie,carnet bleu,nuit,gouttière,pluie,averse,brouillard,lac genin,auberge du lac genin,dîner,spécialités au feu de bois,blog littéraire de christian cottet-emard,littérature,fernando pessoa,poèmes français,éditions de la différence,service de presse,Por Larrañaga,cigare,havane,calvados,alcool,Brahms,ouverture tragique,lisbonne,portugal,chat,félin,souris

Commencé un nouveau carnet bleu acheté récemment à Lisbonne. 

Lecture de quelques poèmes français de Pessoa dans l’édition parue le 25 septembre dernier que j’ai reçue en service de presse de la part des éditions de la Différence (j’en donnerai prochainement un article).

Ultimes réglages dans la composition de mon prochain recueil de nouvelles. Il s’agit de textes assez grand public, d’un registre  sentimental, auxquels j’hésite depuis des semaines à ajouter une nouvelle s’intégrant dans le thème mais d’un ton résolument plus cru, plus érotique si l’on préfère. Je la disposerai finalement au milieu du recueil afin de ménager une rupture de rythme sans pour autant m’écarter du thème principal. Mon ami Jean-Jacques Nuel, éditeur de deux de mes livres, pense que c’est une bonne solution.

Un peu de musique avant d’aller dormir : L’ouverture tragique de Brahms.

La chatte Linette avait envie de se faire cajoler un peu en s’installant sur mes genoux mais le seul fait de bouger pour régler le son du casque l’a dérangée. Dans ces cas-là, elle manifeste son agacement en mordillant sans faire mal, en bondissant sur le fauteuil d’à côté et en me fixant d’un air réprobateur. Dehors, elle a capturé une souris qui s’est cachée si longtemps dans un recoin inaccessible du salon qu’elle a fini par l’oublier. J’ai dû enfiler un gant en cuir épais pour attraper la souris et la libérer dans la haie en prenant bien garde que Linette ne s’aperçoive pas de mon manège sous peine de perdre sa confiance. Linette a un caractère ombrageux.

Gargouillis des gouttières sous l’averse nocturne. Glapissements du renard dont le passage a déclenché l’éclairage automatique. L’esprit un peu plus léger que d’habitude mais encore pas réussi à me coucher plus tôt.

06 octobre 2014

Où j'étais tout récemment et où je retourne cette nuit en rêve...

lisbonne,portugal,voyage,photo,blog littéraire de christian cottet-emard,estuaire du tage,

lisbonne,portugal,voyage,photo,blog littéraire de christian cottet-emard,estuaire du tage,

lisbonne,portugal,voyage,photo,blog littéraire de christian cottet-emard,estuaire du tage,

Photos © Christian Cottet-Emard, 2014

03 octobre 2014

Carnet / Du sentiment d'habiter

sentiment d'habiter,habiter,sentiment,voyage,flânerie,promenade,oyonnax,ain,rhône-alpes,france,lisbonne,portugal,christian cottet-emard,carnet,blog littéraire de christian cottet-emard,touriste,tourisme,cigare,café,bière,vin,sandwich,facebook,littérature,art,poésie,écriture de soi,autobiographie,saudade,parc,square,jardin public,douceur de vivre,climat,gulf stream,climat méditerranéen,climat océanique,un bain de temps,jean tardieu,plaisir simple,vie,insouciance,art de vivre,qualité de vie,banc public

Je trouve amusant de m’entendre dire « toi sur Facebook ? » Pourquoi pas ? Il y a des gens très bien sur Facebook, et très intéressants, avec qui il est agréable d’échanger des textes, des idées, des blagues, des photos, des vidéos, des bonjours. Je n’ai absolument pas le sentiment d’y exposer ma vie privée ou de m’y livrer à quelque exhibitionnisme narcissique. Les « amis  » inconnus avec qui je peux parler art, poésie, littérature me sont souvent plus proches que des gens que je connais, que je peux croiser tous les jours dans la rue et qui ouvrent des yeux ronds comme si je venais de prononcer un gros mot lorsque je me hasarde à leur parler d’un livre, d’un auteur, d’un poème, d’un tableau. Ceci est particulièrement vrai à Oyonnax où je ne vis plus mais où je suis obligé de descendre pour des courses et des démarches. Je n’ai vraiment presque plus rien à voir avec cette bourgade où je me sens plus que jamais un étranger alors que ma famille y a vécu depuis des générations. Ce constat me tourne dans la tête chaque fois que je reviens de voyage. Avec les liens tissés grâce à Facebook et aux blogs, je me sens moins prisonnier, moins isolé et incompris d'un point de vue culturel. 

sentiment d'habiter,habiter,sentiment,voyage,flânerie,promenade,oyonnax,ain,rhône-alpes,france,lisbonne,portugal,christian cottet-emard,carnet,blog littéraire de christian cottet-emard,touriste,tourisme,cigare,café,bière,vin,sandwich,facebook,littérature,art,poésie,écriture de soi,autobiographie,saudade,parc,square,jardin public,douceur de vivre,climat,gulf stream,climat méditerranéen,climat océanique,un bain de temps,jean tardieu,plaisir simple,vie,insouciance,art de vivre,qualité de vie,banc public

Lors de mon récent séjour à Lisbonne, nous avons dîné dans un petit restaurant mon épouse et moi avec une amie qui a traduit un de mes recueils de poèmes en langue portugaise. Nous parlions de Facebook qui nous avait permis de nous donner rendez-vous dans le quartier du Miradouro de Sào Pedro de Alcantara et notre amie a prononcé une phrase qui m'a frappé : « Ici, avec mes amis, nous n'avons pas besoin de nous donner rendez-vous pour nous voir. Nous savons que nous sommes dehors à tel endroit, à tel moment de la journée. »  

Voilà bien ce qui me manque ici, dans ma région où la convivialité urbaine et la qualité de vie à l'extérieur n'existent pas.
    

sentiment d'habiter,habiter,sentiment,voyage,flânerie,promenade,oyonnax,ain,rhône-alpes,france,lisbonne,portugal,christian cottet-emard,carnet,blog littéraire de christian cottet-emard,touriste,tourisme,cigare,café,bière,vin,sandwich,facebook,littérature,art,poésie,écriture de soi,autobiographie,saudade,parc,square,jardin public,douceur de vivre,climat,gulf stream,climat méditerranéen,climat océanique,un bain de temps,jean tardieu,plaisir simple,vie,insouciance,art de vivre,qualité de vie,banc public

Sans vouloir comparer ce qui ne peut pas l’être, le contraste est rude au retour de Lisbonne. Ah, le climat tempéré océanique (on dit aussi méditerranéen influencé par le Gulf stream), les squares, les immenses jardins publics avec leurs kiosques où grignoter un sandwich et siroter un café, une bière ou un verre de vin, fumer un cigare sans être embêté par un ou une militante hygiéniste, « les nouvelles chaisières » ainsi que les appelle Jean Pérol ! À Lisbonne, je ne râle presque plus et je ne ressens plus cette fatigue qui m’écrase depuis ma petite enfance. Et puis ce suprême plaisir : n’entendre que la musique de la langue portugaise sans comprendre ce qui se dit et se trouver de ce fait préservé de toute actualité.

sentiment d'habiter,habiter,sentiment,voyage,flânerie,promenade,oyonnax,ain,rhône-alpes,france,lisbonne,portugal,christian cottet-emard,carnet,blog littéraire de christian cottet-emard,touriste,tourisme,cigare,café,bière,vin,sandwich,facebook,littérature,art,poésie,écriture de soi,autobiographie,saudade,parc,square,jardin public,douceur de vivre,climat,gulf stream,climat méditerranéen,climat océanique,un bain de temps,jean tardieu,plaisir simple,vie,insouciance,art de vivre,qualité de vie,banc public

Insouciance de ne comprendre aucune autre langue, pas même l’anglais,  sensation délicieuse d’être à l’écart de tout, sauf des sensations immédiates de la flânerie, luxe d’être un touriste anonyme avec qui l’on se montre affable et courtois si l’on reste simple et sans arrogance, si l’on comprend que comme tout lisboète, vous êtes vous aussi capable de trouver du bonheur à vous asseoir sur un banc pour « prendre un bain de temps » ainsi que l’écrivait le poète Jean Tardieu.

Après deux séjours successifs à Lisbonne, j'ai beau avoir peur en avion et dans les aéroports, je referai le voyage, y compris pour de simples week-ends.

 

Photos : bancs publics dans le quartier Principe Real.

Cyprès géant en tonnelle, quartier Principe Real.

Pause café sous le kiosque du parc das Amoreiras sous l'Aqueduc des Aguas livres.

Un petit verre dans un autre jardin public ! (Photos © Christian Cottet-Emard)