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17 mai 2022

Carnet / Orgue de Nantua : les retrouvailles !

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Philippe Lefebvre aux claviers de l'orgue Lété de Nantua, dimanche 15 mai dernier. (Photo Ch. Cottet-Emard)

 

Je me demandais si j’allais de nouveau entendre la voix merveilleuse de l’orgue de Nantua s’épanouir sous les voûtes de l’abbatiale Saint-Michel. Cet espoir s’est réalisé dimanche 15 mai lors de l’inauguration de l’instrument rénové.
 
J’avais un peu la larme à l’œil dans ce moment d’émotion car cet orgue du milieu du dix-neuvième siècle constitua pour moi (et cela continue aujourd’hui) un pilier de mon accès à la culture musicale. Dans les années soixante-dix, l’époque de mon adolescence, ce furent les concerts où mes chers parents m’emmenèrent écouter les organistes locaux, Joseph Bassompierre, Jeanne Carrier, et les concertistes invités, notamment René Saorgin. Dès lors, la musique d’orgue prit une part décisive dans ma découverte des compositeurs de toutes les époques, de tous les styles et de toutes les esthétiques. J’allais ainsi en permanence du concert au disque dans une fringale musicale qui ne m’a jamais quitté.
 
L’histoire continua lorsque ma fille Clara intégra toute petite la classe d’orgue de Véronique Rougier au Conservatoire d’Oyonnax. L’accompagner jusqu’à la tribune de l’orgue de Nantua et l’écouter répéter les œuvres qu’elle jouait sur cet instrument lors des auditions et des examens fut pour moi une source de joie intense et de moments inoubliables. De ce fait, l’occasion me fut aussi donnée d’affiner mon écoute et de découvrir encore d’autres œuvres grâce aux concerts des organistes Véronique Rougier et Olivier Leguay. Il y eut aussi, en leur compagnie, de nombreuses visites d’autres orgues auxquelles je pouvais prendre part grâce à la pratique musicale de ma fille. Comme parent d’élève et simple mélomane, j’espère n’en être pas pour autant devenu un « pou d’orgue » (mes amis organistes, s’ils lisent ce billet, comprendront ce que je veux dire) !
 
Après ces longues années de travaux au cours desquelles je n’avais plus que la consolation d’écouter les disques enregistrés à l’orgue de l’abbatiale de Nantua, ce dimanche ensoleillé du 15 mai fut un vrai moment de retrouvailles, non seulement avec l’orgue construit par le facteur vosgien Nicolas-Antoine Lété mais encore, je n’hésite pas à le dire, avec une partie de ma vie. C’est pourquoi la bénédiction de l’orgue par Monseigneur Pascal Roland, évêque du diocèse de Belley-Ars, restera dans mon souvenir ainsi que le concert qui suivit avec l’organiste titulaire du grand orgue de Notre-Dame de Paris, Philippe Lefebvre. Quelle émotion de revoir ce grand interprète retrouver en 2022 la tribune de l’orgue de Nantua  après son enregistrement sur cet instrument de l’œuvre pour orgue de Robert Schumann en 1976 !

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Improvisation finale (photo Ch.Cottet-Emard)

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L'enregistrement de 1976

 
 
En complément de ce billet, on peut lire ici mon hommage à Joseph Bassompierre, organiste à Nantua.
 
 

08 mai 2022

Carnet / L’abstraction des bords de mer

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Dès que je me promène en bord de mer, j’entre dans l’abstraction, en opposition à la vie dans ma région natale et dans ma campagne où règne le concret. Les vacances qui sont une idée abstraite y sont bien sûr pour beaucoup.
 
J’ai vu la mer pour la première fois au milieu des années soixante, l’époque de mon enfance. C’était la mer du nord. J’étais à l’arrière de l’Opel blanche crème de mon parrain. Nous roulions doucement dans les rues d’Ostende lorsque la mer apparut soudain entre deux immeubles.
 
Je m’en souviens comme si j’y étais encore mais je suis incapable de me rappeler précisément l’année et le jour où, très jeune homme, je vis apparaître la Méditerranée. Le souvenir de ma première vision de l’océan est plus précisément daté parce que j’y faisais du camping dans les Landes, ce qui ramène certes au concret mais celui-ci s’efface dès que je flâne sur la plage. Cependant, la véritable abstraction qu’est à mes yeux le paysage maritime est l’horizon méditerranéen.
 
J’ai mis très longtemps à mettre ces pauvres mots sur cette idée qui est aussi une sensation, pour moi un évènement qui s’est produit en entrant acheter du raisin à l’étal d’un petit magasin  de la ville d’Alghero en Sardaigne, un îlot d’ombre précaire dans l’immense lumière bleue du matin.
 
Cette matinée n’était pas un jour de rêve puisqu’elle était bien réelle mais un jour rêvé pour l’abstraction d’une journée où ces gros raisins de couleur parme qu’on trouve en été en Sardaigne se suspendaient en sphères scarieuses dans l’espace ombreux de l’échoppe telles des planètes dans le cosmos.
 
Ainsi naissent des tableaux dans le rêve éveillé des peintres ou quelques lignes lorsqu’on n’est pas capable de peindre et que la jolie marchande de fruits et légumes sourit parce qu’elle croit lire dans les pensées.
 
 
Extrait de mes Carnets d'Italie, © Éditions Orage-Lagune-Express.
Photo : Alghero (Sardaigne) photo Christian Cottet-Emard.
 

25 mars 2022

Carnet / Liberté provisoire

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Mon premier restaurant depuis longtemps. Étrange impression d’être en liberté provisoire alors que je n’ai commis aucun délit. Premier café en terrasse la semaine dernière et premier restaurant avant-hier, depuis le mois de janvier au cours duquel fut instaurée la mesure inutile, punitive et scélérate du passe vaccinal (actuellement suspendu mais seulement suspendu).
 
Ne jamais oublier que depuis le début de la crise sanitaire et pour la première fois depuis la seconde guerre mondiale, un gouvernement nous a dit à quelle heure sortir, combien de temps, à quelle distance, dans quels lieux (plages et forêts interdites), et cela avec un consentement et une résignation dont le pouvoir a été probablement le premier surpris. Pas difficile de comprendre qu’ils y ont désormais pris goût même s’ils ont lâché du lest pour l’élection présidentielle.
 
Rien de l’infamie politique que nous avons connue en deux ans n’est terminé, tout n’est qu’en suspens, comme la muselière et le passe vaccinal avec peut-être un jour l’obligation vaccinale pour tous. Une seule réponse en représailles : voter dès le premier tour contre l’actuel président et pour son véritable adversaire quel qu’il soit (sauf Pécresse qui n’est que son clone). Pas d’abstention, le roitelet n’attend que cela. 
 
Ne pas oublier les soignants maltraités (toujours sous muselière et sous obligation vaccinale) et les personnels suspendus (ces derniers ayant moins d’égards et de droits que les réfugiés affluant chez nous) sous prétexte qu’en ce moment (pour combien de temps ?) retourner au café, au restaurant, au spectacle, dans les bibliothèques est de nouveau possible. Cette accalmie n’est que l’œil du cyclone et la tempête sur les libertés reprendra plus forte encore si l’on croit « miner le système » en s’abstenant.
 
Cinq ans de macronie de plus, c’est la société des anciens gauchos à têtes grises embourgeoisés et apeurés, prêts à toutes les piqûres, des enfants et des jeunes en muselière, des citoyens de seconde zone, des forts avec les faibles et des faibles avec les forts, du double langage, de la perte d’identité culturelle et religieuse, de l’usine à gaz administrative, du nivellement par le bas qu’on appelle en charabia « discrimination positive » , de la pensée unique, de la perte de souveraineté nationale, de l’aventure belliciste, de l'erreur sur l'ennemi, du reniement de la culture, de la dissolution dans une entité européenne moralisatrice et donneuse de leçons dont la seule différence avec les autres puissances est de faire sa guerre avec l’argent et sa propagande avec les bons sentiments (avec pour seul résultat de se tirer une balle dans le pied si ce n’est dans la tête).
 
Pas de ça pendant cinq autres années ! Ni oubli, ni pardon. À votre bonne santé !